La commune de Fourons - Le calme naturel!

Plan de neutralité climatique

L'ambition est de développer une zone d'activité économique durable et respectueuse du climat. Pour être considéré comme un parc d’activités climatiquement neutre, de nombreux critères sont d'application. Dans ce parc d'activités, nous nous engageons sur les points suivants :

  1. une réduction de la surface de revêtement en dur
  2. l’accent mis sur des lieux de travail durables et favorisant la qualité de vie
  3. la volonté de créer davantage d’espaces verts
  4. la volonté de ménager plus de place pour l’eau
  5. l’accent mis sur les énergies renouvelables et une consommation d’électricité neutre en carbone

Tous ces critères ont donc été pris en compte dans les différents instruments où ils peuvent s’avérer déterminants. Telle mesure est reprise dans le règlement d’urbanisme, telle autre transparaît dans les plans d’aménagement du site, pour tel autre critère encore, on inclura par exemple des conditions de vente spécifiques qui imposeront certaines contraintes aux acheteurs.

Les mesures prises et la forme sous laquelle elles seront imposées et appliquées sont exposées ci-après, rubrique par rubrique.


Réduction de la surface de revêtement en dur

Utilisation efficace de l’espace

L’un des premiers principes d’un parc d’activités conçu dans un souci de neutralité climatique est d’éviter les surfaces revêtues en dur en planifiant l’utilisation de l’espace de la manière la plus efficace possible.

Il s’agit d’un exercice difficile si le déploiement ne s’avère pas rentable. Un développement plus dense diminue les espaces verts disponibles, mais augmente le rendement par mètre carré vendu. Néanmoins, les zones d’affectation ont été conservées telles qu’elles étaient définies à l’origine dans le PPA, en maintenant de larges zones tampons verdurisées. Sur la surface totale de 2,6 ha, déduction faite des zones tampons et du domaine public, il reste encore 1,7 ha de surface à concéder.

Dès la mise en concession, une attention particulière sera accordée à l’utilisation efficace de l’espace. Les entreprises candidates n’auront pas le choix entre différentes parcelles, mais devront spécifier dans leur dépôt de candidature de quelle superficie elles ont besoin, en fonction de leurs activités économiques. Le site sera ensuite fractionné en fonction de la demande et des pourcentages minimaux de construction de 50 % (lots 1 et 2) et de 40 % (lot 3) seront repris dans les prescriptions urbanistiques.

Afin de permettre la construction de bâtiments de plusieurs étages ou plus hauts, la restriction de hauteur imposée par l’ancien PPA a été relevée. Le PPA fixait une hauteur maximale de 6 mètres sous toiture et de 9 mètres au faîtage. Ces cotes ont été portées à 9 m et 12 m (lot 1) ainsi qu’à 10 m et 13 m (lot 2). Ces hauteurs respectives de 12 m et 13 m sont possibles si un 3e étage est prévu, par exemple pour un appartement de concierge.

Un cadre ambitieux a en outre été élaboré dans une optique de construction durable. Sous le titre « Conception circulaire », il a été prévu que 2 utilisations au moins devaient être possibles pour 50 % des espaces au minimum. Bien que cette disposition ne soit pas juridiquement contraignante, elle a également été incluse dans les prescriptions urbanistiques mises à jour. Pour aider le maître d’ouvrage à satisfaire à cette disposition, un accord a même été signé avec le Bureau Bouwtechniek pour accompagner l’architecte durant l’ensemble du processus de conception afin de le guider vers une plus grande circularité. Tout maître d’ouvrage peut donc solliciter des conseils adaptés pour son propre projet.

Ces mesures permettent ainsi de maximiser l’efficacité d’utilisation des espaces occupés.


Gestion des eaux pluviales

Revêtements en dur

L’une des principales mesures mises en œuvre est l’interdiction généralisée d’aménager des emplacements de stationnement sur sa propre parcelle. Vingt-quatre places de parking seront aménagées sur le domaine public. Elles devraient amplement suffire pour ce zoning accueillant des PME. Ces places de stationnement seront également aménagées en matériau perméable, de type dalles de béton engazonnées. Ces dernières seront remplies d’un substrat terreux et ensemencées de gazon.

Les prescriptions de construction stipulent qu’il y a lieu de systématiser la recherche maximisée d’espaces verts. Les revêtements en dur doivent être limités en surface afin de favoriser un maximum de verdure et de minimiser les écoulements d’eau vers le réseau d’égouttage. Les revêtements en dur doivent obligatoirement être réalisés avec des matériaux et des fondations perméables et drainants. Les fondations, par exemple, peuvent être réalisées sans ciment.

Bâtiments

L’eau de pluie qui tombe sur les bâtiments sera stockée de plusieurs façons dans des réservoirs tampons et réutilisée avant d’être rejetée dans le système d’évacuation. Les prescriptions générales de lotissement disposent qu’au moins 50 % de l’eau de pluie provenant des bâtiments doit être réutilisée ou tamponnée. Ainsi, une citerne à eau de pluie d’un volume minimum de 10 000 litres doit être installée par unité commerciale à aménager, ainsi que pour un total d’au moins 15 000 litres dans la zone des unités PME (lot 3).

Chaque bâtiment doit prévoir une réutilisation maximale des eaux de pluie. Dans le cadre de son permis d’environnement, le demandeur doit décrire clairement la manière dont l’eau de pluie sera réutilisée.

En ce qui concerne l’affectation de la toiture, 50 % doivent être utilisés comme toits verdurisés extensifs. La surface de toiture restante peut servir soit comme toit verdurisé, soit comme toit blanc, cette surface de toiture étant alors utilisée pour l’installation d’équipements de production d’énergie renouvelable. On entend par là les panneaux photovoltaïques, les unités de ventilation, les pompes à chaleur, etc.


Accent mis sur des lieux de travail durables et favorisant la qualité de vie

Bâtiments

Le rayonnement d’un parc d’activités économiques constitue un point de départ important pour un lieu de travail favorisant la qualité de vie. Il est prouvé scientifiquement qu’un parc d’activités vert génère davantage de satisfaction chez les travailleurs et augmente ainsi la productivité.

Le grand avantage de ce parc d’activités résulte du fait que les bâtiments doivent encore être construits et que le domaine public comme les bandes tampons doivent encore être aménagés. Si le public cible n’est constitué que de PME qui n’occupent qu’un nombre limité de salariés, à leurs yeux, un environnement de travail vivable et agréable constitue certainement un argument supplémentaire qui les incitera à venir s’implanter sur ce site.

Comme exposé ci-dessus, l’objectif est de verdir l’espace qui ne sert pas aux activités des entreprises. Cela peut se faire en recourant à l’aménagement de clôtures végétales ou à la plantation d’espèces végétales indigènes. Des bandes tampons seront également plantées de végétation indigène. Pour obtenir un panorama homogène en matière de verdure, l’aménagement paysager et l’entretien seront organisés par l’intermédiaire d’une association de gestion du parc d’activités.

En ce qui concerne l’aspect architectonique des bâtiments, les prescriptions de lotissement prévoient qu’ils doivent être en harmonie avec l’environnement et conçus sous la forme d’un ensemble cohérent. Pour des raisons juridiques, il est difficile d’interdire certains matériaux ou méthodes de mise en œuvre. En revanche, seuls des matériaux durables et esthétiques seront autorisés, tels que la brique, les panneaux de façade, la pierre naturelle, le crépi, le bois, le verre, le métal, etc. Les dalles de béton ne seront pas autorisées, à l’exception des éléments préfabriqués qui peuvent être entièrement réutilisés après démolition.

Ce qui passera peut-être plus inaperçu pour les utilisateurs, les visiteurs et les travailleurs, c’est que les bâtiments seront conçus et construits pour satisfaire à un niveau de circularité accru. Un cadre d’ambitions a été élaboré à cet effet. Il fixe des exigences minimales pour le maître d’ouvrage qui devra utiliser des matériaux de construction recyclés ou partiellement biosourcés, par exemple. Les bâtiments doivent être exempts, à concurrence d’au moins 90 %, de matériaux toxiques figurant sur la « banned list of chemicals C2C CM Product Standard V3.0 » et, lors de la démolition du bâtiment, au moins 30 % des matériaux doivent être réutilisables et/ou recyclables à 0-70 %. Après démolition, les matériaux ne pourront être incinérés ou mis en décharge qu’à concurrence de 15 % maximum.

Un accompagnement est également prévu pour assister les architectes des différentes entreprises, afin qu’ils élaborent un concept circulaire. Si un architecte a des questions spécifiques sur certains détails relatifs au cadre d’ambitions, à la notation ou aux concepts développés dans ce document, il est invité à contacter le Bureau Bouwtechniek. Ce dernier a été désigné en qualité d’expert pour aider à porter les différents projets de construction à un niveau supérieur de circularité (améliorée).

Domaine public

En ce qui concerne le domaine public, l’exemple d’une telle amélioration du niveau de circularité est déjà donné avec le choix d’aménager la sous-fondation et la fondation de la chaussée en matériaux recyclés. La sous-couche et la couche supérieure seront constituées respectivement de Lynpave et de Grasfalt.

Grâce à Lynpave, il est possible de travailler l’asphalte à plus basse température, ce qui permet de réduire la consommation de carburant et les émissions de CO². En outre, Lynpave permet d’économiser du bitume et de recycler l’asphalte usagé en préservant une meilleure qualité.

Le Grasfalt qui constituera la couche supérieure est un mélange d’asphalte innovant dans lequel le bitume est remplacé par un liant biosourcé, la lignine. Cela permet d’épargner des matières premières fossiles et de réduire les émissions de CO² grâce à la température de production plus basse du Grasfalt, soit 130 °C au lieu de 170 °C, ce qui économise 2 m³ de gaz par tonne de Grasfalt produite. La lignine est extraite du miscanthus, l’herbe à éléphant - d’où l’appellation « Grasfalt » (asphalte végétal).

Dans le cadre de ce projet, nous mettons en œuvre quelque 105 tonnes d’asphalte, soit environ 3,15 tonnes de lignine (+ économies de 3,15 tonnes de bitume). À cet effet, nous utilisons 1 ha d’herbe à éléphant, qui a absorbé 26,4 tonnes de CO².


Volonté de créer davantage d’espaces verts

Le parc d’activités jouxte le quartier résidentiel de Fouron-le-Comte et est bordé de zones vertes et agricoles. Le site est donc complètement entouré de champs, de vergers et d’espaces verts sur son flanc sud. Cependant, il n’y a pas de structuration des espaces verts qui pourrait être étendue à l’ensemble du projet. La zone tampon nord conserve sa spécificité en tant que verger d’espèces hautes tiges tel qu’il est aujourd’hui.

KMO 3 D luchtfoto omgeving

Vue aérienne en 3D des environs - source : Google Earth

Sur la surface totale, juridiquement affectable en parc d’activités économiques, un peu moins d’un demi-hectare est occupé exclusivement comme zone (tampon) verte et plantée. Cela correspond à 18 % de la superficie totale.

À cela s’ajoutent les bandes latérales de 5 m unitaires, à aménager entre les bâtiments jusqu’à la limite de la parcelle. En fonction de la subdivision et du nombre de limites de parcelles aménagées selon un bâti ouvert ou semi-ouvert, cette disposition ajoutera facilement 15 a d’espace vert. L’ensemble des d’espaces verts dans la zone du projet s’élèvera dès lors à 25 %.

Par ailleurs, dans la mesure du possible, des plantations vertes supplémentaires seront réalisées sur le domaine public.


Volonté de ménager plus de place pour l’eau

Il a déjà été expliqué en détail ci-dessus que les places de parking collectives occupant un espace centralisé et tous les autres revêtements en dur de la zone du projet seront aménagés en matériaux perméables à l’eau.

Les eaux de pluie qui finissent par s’écouler seront évacuées par un système de fossés entourant le parc d’activités. Ce système de fossés sera équipé de soutènements et de déflecteurs de débordement afin que toutes les eaux de pluie tombant sur la zone PME soient drainées de manière différée et aient suffisamment de possibilités de s’infiltrer.

Ce système de fossés agit comme un vaste oued pour l’ensemble du site et a même été calculé de manière à ce que l’évacuation finale vers le chemin creux de Dalhem ne déborde pas, même en cas d’averse exceptionnelle (1x tous les 1 000 ans). On peut donc en conclure que l’eau de pluie tombant sur la zone PME s’infiltrera à 100 %.


Accent mis sur les énergies renouvelables et une consommation d’électricité neutre en carbone

Comme cela nécessiterait d’une part une extension du réseau et entraînerait donc un coût supplémentaire important, il a également été décidé de ne pas raccorder le nouveau parc d’activités au réseau de gaz naturel.

Cette décision a renforcé l’ambition de créer un parc d’activités économiques efficace sur le plan énergétique et durable. Les entreprises souhaitant s’installer dans cette zone d’activités seront contraintes d’acheter de l’électricité verte ou de produire leur propre électricité d’origine solaire ou géothermique.

Cette obligation sera incluse dans les conditions de vente et dans l’acte de vente.

En outre, un plan alternatif d’équipements d’utilité publique est d’ores et déjà disponible, avec des tuyaux d’attente le long du domaine public et une liaison de ces tuyaux d’attente entre eux de part et d’autre de la route. Cela devrait permettre au parc d’activités de se réorganiser en termes de gestion de l’énergie sous la forme d’une « communauté énergétique locale ». Ainsi, l’énergie sera d’abord échangée entre les différents utilisateurs du site et ce n’est qu’en cas de pénurie que de l’énergie supplémentaire sera prélevée sur le réseau ou réinjectée en cas d’excédent.


Contrôle et maintien des conditions de mise en œuvre

Les mesures, conditions, prescriptions et contraintes décrites ci-dessus sont toutes reprises sur le support le plus approprié. En ce qui concerne la conception durable des zones tampons et du domaine public, POM Limburg et la commune de Fourons s’attachent à donner le bon exemple. C’est important, car d’autres critères imposés à l’acheteur-entrepreneur/maître d’ouvrage seront examinés par la commune et POM Limburg.

Le contrôle du respect de la conformité est donc également effectué par l’organe le plus approprié, le comité de mise en concession, le service d’aménagement du territoire de la commune, l’association de gestion de la zone industrielle, etc. Grâce au droit de rachat contractuellement inclus dans les actes de vente, le maintien des conditions de mise en œuvre est possible jusqu’à un certain niveau.