Comme pour toutes les églises, le cimetière était alors situé autour de l’église. C'est pourquoi on parlait de “kerkhof”. La commune de Fourons a choisi de ne plus utiliser cet ancien cimetière pour les enterrements et de le rendre plus vert. Le cimetière est ainsi livré aux temps…
Si vous vous promenez dans ce cimetière, il faut absolument passer derrière l'église, là vous avez une belle vue sur la position élevée de cette église, mais aussi sur le confluent de Veurs et de Voer, que l'on aperçoit plus loin entre les arbres.
Dans le cimetière lui-même, vous découvrirez de nombreuses anciennes pierres tombales, les unes plus ornées que les autres, mais aussi des croix funéraires en fer très simples. Deux rangées d'impressionnants monuments funéraires en pierre bordent le chemin d'accès de l’église. Plusieurs d'entre elles datent des XVIe et XVIIe siècles. Certaines inscriptions sont encore lisibles. Il ne faut pas oublier de mentionner qu'une chapelle funéraire a été construite à gauche de l'entrée de l'église en l'honneur du pasteur Veltmans, célèbre défenseur du caractère flamand de Fourons.
Et enfin ceci : dans le coin du cimetière, à côté de la deuxième entrée plus petite, sont enterrés quelques soldats. Il s’agit de l’équipage du bombardier Wellington R1524 OJ-P de la Royal Air Force, du 149 Squadron.
En fin de soirée du 5 août 1941, à 22 h 11, le Wellington avait décollé de Mildenhall pour un raid sur Mannheim.
Quelques chasseurs de nuit allemands du 1.Staffel démarrèrent leurs moteurs à Saint-Trond et s'envolèrent dans le ciel limbourgeois. Trois minutes après minuit, ils remportèrent leur première victoire, le Wellington du 149th "East India" Squadron s'écrasa comme première victime des chasseurs de nuit à Fourons-Saint-Martin au hameau "De Plank".
Les six occupants sont morts dans les flammes. Une partie des restes n'a pu être récupérée, l'identification s'est avérée impossible pour les Allemands. Les six membres d'équipage ont ensuite été enterrés dans ce cimetière en présence de toute la population.